vendredi 22 mai 2009

Aujourd'hui

je me sens super touchée par cette citation :
"Les bonnes résolutions ne gagnent pas à être differées." (Jules Romains)
Parmi mes nombreuses grandes résolutions, il en est une facilement réalisable : Aller au théâtre plus souvent.


Parce que j'adore,
parce que le petit théâtre de Juhu est un délice pour les sens,


parce que la culture indienne y grouille d'informations,
parce qu'on y rencontre des personnes bien differentes,
parce que j'y améliore à la fois mon anglais et mon hindi.

Bref, il ne faut pas plus d'arguments pour m'y rendre. Peut être un rythme bimensuel serait-il adapté.

Après une réunion pro dans le petit café adjacent (et oui, il faut savoir s'organiser de matière optimale à Bombay...), j'assiste à la 101e représentation de "Mahadevbhai".

Bhai signifie "frère", et Mahadev Desai est le nom du secrétaire de Gandhi. Parfait pour une étrangère de pouvoir creuser à travers une pièce certes un peu longue, mais assurément brillante, une parcelle de l'Histoire indienne.

Jaimini Pathak, qui joue en solo, a eu droit à une standing ovation. En effet, une performance de deux heures à y interpréter une histoire passionnante dans la peau de 4 à 5 personnages méritait des applaudissements fournis.

Ce que j'ai remarqué :



  • Mon hindi s'améliore : Même si la pièce était annoncée en anglais, les passages en Hindi sont inévitables, surtout dans ce contexte. Hé bien vous me croirez ou non, j'ai ri... et quand il fallait !

  • Les Indiens (et surtout les indiennes) ne connaissent pas le bouton pour éteindre leur téléphone.


  • Certains ados sur place (la pièce devait être plus ou moins à leur programme d'Histoire) m'ont approchée pendant l'entracte. Les Indiens sont vraiment des gens ouverts. Ils sont venus me parler, comme si j'avais 16 ans, m'entourant dans leur cercle d'amis. Une fille m'a même dit :

"Tu devrais pas parler à ce mec, cest vraiment un con..."

" Ok, gamine de la upper-classe indienne, ai-je pensé, c'est sympa, mais est-ce que j'ai l'air d'avoir moins de 20 ans pour m'interesser à ce genre d'histoires?..."


  • Le personnage de Gandhi est d'une profondeur impalpable, et le respect qu'il continue d'inspirer s'est profondément ressenti dans cette pièce.


  • Si Gandhi inspire le respect, ce n'est pas le cas de Muhammad Ali Jinnah, fondateur du Pakistan. Je n'arrive pas à détecter dans quelle mesure les Indiens cultivent le racisme envers leur ennemi juré, mais l'ironie et le sarcasme dont ils ont fait à plusieurs reprises preuve sous mes yeux, est pour le moment impossible à analyser. J'y parviendrai, à force de questions...

Conclusion :

"Il faut tenir à une résolution parce qu'elle est bonne, et non parce qu'on l'a prise." (La Rochefoucault)




Sur le logo, le lien vers le programme...pour les Bombayites.



3 commentaires:

cricri a dit…

2 belles citations... je vois que ta culture française te suit au bout du monde! en effet, peut-être que le théatre est en prise direct avec une certaine réalité et avec un contact humain certain...
Commencer par Gandhi... la suite va être dure à assurer!
Et toi, quand la montée sur les planches ?... peut-être dans un film ? où en est ton projet ?

Unknown a dit…

Je regardais justement le programme ce matin! (les grands esprits...) Il y a 2-3 pièces qui m'interessent en juin-juillet. (Wedding Album, Pi et Grey Elephants in Denmark). Let's discuss!

Unknown a dit…

Contente de te retrouver. Tu as eu mon mail d'il y a... ohhh, un mois au moins ?
Julie