mardi 6 janvier 2009

Aujourd'hui,

une personne m'a envoyé un article sur les attentats de Bombay. Les média sont mis en cause, mais cela, je l'avais déjà évoqué dans un précédent article.
Ce qui a plus contribué à ma réflexion, c'est de me dire que seulement des Français me parlent des attentats de Bombay.

Lors de mon retour en France :
"Mon Dieu, tu as vécu les attentats, ça devait être horrible!"
"Ah, mais tu étais là-bas pendant les attentats! Tu es sûre que tu veux repartir?"

Je n'en ai reparlé que quelques fois avec mes amis Indiens, ici à Bombay.
C'est seulement dans les journaux que je peux entendre des allusions aux évènements : les débats sécuritaires, les enjeux politiques, le futur vote à venir...
Quand je vais l'aéroport, je pense aux attentats, mais plutôt avec un sourire... En regardant le policier, avec un bâton en bois arrêter mon rickshaw. Et oui, au lieu des deux barrières mythiques "Mumbai Police" en fer rouge ou bleu, il y en a maintenant 4.

Comment expliquer à des personnes qui ne connaissent pas l'Inde, ses caractéristiques, son état d'esprit, que la société Indienne a cliqué le bouton sur "ON" de la plus vite des manières, et que j'ai fait exactement la même chose ?
Le "OFF" a duré un peu plus de 3 jours. Et l'Indien de la rue n'a pas changé, pas d'un poil de moustache. Peut-être le Politique a t-il besoin de plus de temps, ainsi que l'ensemble de la société.
Cependant, ma question subsiste, et je cherche encore l'équilibre : Est-ce noble de vivre dans une philosophie de "Life goes on, whatever...." ou est-ce honteux de presque oublier des évènements tragiques ?
Plus d'un mois après, je ne sais pas encore quoi penser.

27th of November in my Street : OFF.

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